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Les Croisières de Pascal et Fabien
24 octobre 2010

Présentation

Bonjour et bienvenue à bord de ce blog sur les croisières que nous avons effectuées. D’abord, une présentation rapide. Je m’appelle Fabien, j’aurai 35 ans fin novembre, et j’habite à Limeil Brevannes dans le Val de Marne avec Pascal et notre bouledogue français Droopy ! Enfin, je suis steward à bord des trains Eurostar entre Paris et Londres.

 

Si vous me posez la question : pourquoi les croisières?, je vous répondrai : parce que les paquebots ! Il y a 20 ans maintenant, naissait chez moi une nouvelle passion, qui perdure encore et s’est même renforcée avec le temps. Je parle bien d’une passion, pas d’un simple passe-temps, comme une chose indispensable à l’épanouissement et au bien-être. En avril 1990 donc, je n’avais pas encore 15 ans, j’ai vu un reportage télé sur le fameux Titanic, sans intérêt particulier à priori. Ce fut pour moi une révélation. Ce navire et son histoire m’ont captivé. De suite, je me suis mis à me documenter sur ce paquebot au travers de livres, avide d’en savoir toujours plus. Et de fil en aiguille, j’en suis venu à m’intéresser à tous les autres paquebots de lignes et de croisières, des plus célèbres aux plus anonymes. Tout me passionne chez eux : leurs belles lignes, leurs aménagements, la place qu’ils occupent dans l’histoire (notamment pendant les guerres), leur historique (extrêmement riche pour certain). Seul le côté technique me laisse quelque peu de marbre, tout simplement parce que j’y connais rien !!!

 

Avec les années, je me suis constitué une importante collection de livres et magazines (français et étrangers), d’affiches, maquettes, vidéos….J’ai aussi regroupé toutes ces connaissances sous forme d’une « encyclopédie » informatique qui retrace les caractéristiques et l’histoire détaillée de ces navires et de leurs compagnies. Cet ouvrage de plusieurs milliers de pages de textes et photos est en constante évolution, notamment grâce au succès des croisières qui ne se dément pas depuis 20/25 ans et des commandes de paquebots qui en résultent. La démocratisation d’internet a été pour moi un formidable outil qui m’a permis d’accéder à d’innombrables sites du monde entier sur le sujet. Qui sait, peut être qu’un jour, je mettrai mon travail en ligne. Mais ça représentera un travail de titan !!!

 

Donc tout naturellement, j’en suis venu à faire des croisières. Assez tardivement je dois dire, faute de conjoint désireux d’en faire ! Il faut dire que ce type de vacances n’a pas toujours eu bonne presse : trop cher, ennuyeux, réservé à une clientèle d’un certain âge…Peut être vrai à une époque, mais maintenant les croisières se sont tellement démocratisées qu’elles attirent tous types de clientèles, les animations sont tellement nombreuses à bord qu’on ne sait plus où donner de la tête (si on veut y participer bien sûr !), et de nos jours, on peut trouver des croisières à des prix équivalents (voire moins chers) à une semaine en club-hôtel. En fait, tout dépend de quelques paramètres : la durée et la destination (embarquer à Marseille reviendra forcément moins cher qu’embarquer à Hong Kong !), la compagnie et le navire (luxe, prémium, standard, low-cost) et le type de cabine (intérieur sans aucune vue, extérieure avec hublot ou fenêtre, extérieure avec balcon, suites….). On peut voir régulièrement sur internet des promotions du type 1 payant = 1 gratuit, ou 50% de réduction pour le 2nd passager. La croisière est aussi un formidable moyen de découvrir différents pays ou villes en quelques jours, sans avoir à faire et défaire les valises à chaque fois. Même si l’on ne fait que « survoler » ces lieux, il est toujours possible d’y revenir en séjour plus classique.

 

Donc, pour en revenir à mon expérience, j’ai fait ma première croisière en septembre 2002 en Méditerranée occidentale à bord du European Stars de la Festival (devenu depuis le MSC Sinfonia de la MSC). Première expérience particulièrement inoubliable et chargée d’émotion pour moi, et une agréable surprise pour Pascal, qui n’aurait jamais pensé à faire ce genre de voyage. L’année suivante en décembre, nous partons dans les Caraïbes à bord du Millennium de la Celebrity, puis en novembre 2005 en Méditerranée orientale sur le Costa Atlantica de Costa. Une petite pause jusqu’en octobre 2009 quand nous embarquons sur le MSC Splendida de la MSC pour la Méditerranée occidentale à nouveau. (Avec le temps, je raconterai ces croisières sur ce blog).

 

Bien sûr, les paquebots d’aujourd’hui n’ont plus grand choses à voir avec ceux d’autrefois, quand naviguer était un art de vivre en soi, et le seul moyen de se rendre d’un point à l’autre du globe. À cette époque, les compagnies rivalisaient pour offrir à leurs passagers les aménagements les plus luxueux, les mets les plus fins, les cabines les plus confortables. Mais aussi pour remplir leurs entreponts de passagers cherchant une nouvelle vie en Amérique ou ailleurs. De nos jours, les paquebots de croisières sont décrits comme des barres d’immeubles flottants, des clubs-hôtels sur l’eau….C’est ce que la plupart sont effectivement, mais, pour moi, ils sont avant tout de merveilleux « monstres des mers », quelque soit leur taille ou leur luxe. Et à la limite, peu importe la destination, la clientèle ou la météo, l’important à mes yeux est d’y être.

 

Mais par bonheur, certaines compagnies font en sorte de perpétuer cet art de vivre. C’est le cas de la célèbre Cunard Line qui, depuis 170 ans, opère de majestueux paquebots sur toutes les mers du globe, et principalement sur la ligne historique entre l’Europe et New York ! C’est ce que je vous propose de vivre avec nous à l’occasion du voyage célébrant nos 10 ans de vie commune, à bord du Queen Mary 2. Cette traversée est suivie d'un séjour de 6 jours dans Big Apple.

 

La majeure partie des photos qui suivent ont été prises par nous. Cependant, je me suis permis d’en prendre quelque unes sur internet du fait de leur qualité, mais j’indique leur origine sous chacune. Vous pouvez les agrandir en cliquant dessus.

 

Mais d’abord, un peu d’histoire de la compagnie……….

 

La Cunard Line (www.cunard.com) voit le jour en 1839 sous le nom de British and North American Royal Mail Steam Packet Company. Volonté de Samuel Cunard, canadien de naissance, la compagnie deviendra vite connue sous le nom de son fondateur. Dès le début, elle est mandatée par l’Amirauté britannique pour le transport du courrier par vapeur à destination des États-Unis et du Canada (le mot « paquebot » vient de l’anglais « packet boat » qui veut dire « bateau-paquet »). C’est le début d’une longue aventure. La compagnie devient l’une des plus importantes. Elle ouvre de nouvelles lignes, rachète d’autres compagnies, se diversifie dans les croisières, met en service des navires qui resteront dans l’Histoire : Lusitania, Queen Mary, Queen Elizabeth, Queen Elizabeth 2….En 1934, elle fusionne avec sa compatriote mais néanmoins concurrente White Star Line (compagnie du Titanic). Ses navires auront des rôles très importants pendant les deux Guerres Mondiales, transportant des millions de soldats à travers le monde. Mais les années 60 et 70 sonnent le glas de beaucoup de compagnies. En effet, le transport aérien prend son essor et rafle la majeure partie des passagers. La compagnie s’associera même avec l’ancêtre de la British Airways entre 1962 et 1966. Mais c’est l’heure des restructurations et des disparitions. La Cunard est rachetée en 1971 par le conglomérat anglais Trafalgar House. Elle se diversifie alors dans le transport de marchandises, les hôtels et resorts, mais sa flotte de paquebot grandit grâce aux succès des croisières. Il faut dire que les anglais ont de tous temps aimé les voyages en mer. Même si les liaisons régulières sont de moins en moins nombreuses au profit des croisières, la compagnie, avec son Queen Elizabeth 2, continue à proposer régulièrement des transatlantiques. Mais les années 90 sont celles des difficultés. En 1995, la compagnie doit rembourser près de 15 millions de dollars à des passagers mécontents à cause de travaux de rénovation non achevés sur le QE2. C’est dans ce contexte que le groupe Trafalgar est racheté en 1996 par le groupe norvégien Kvaerner, qui veut se débarrasser de la compagnie maritime. Ne trouvant pas d’acquéreur, le groupe nordique injecte alors de l’argent pour la redresser. En mai 1998, le groupe américain Carnival (alors déjà n°1 au monde) rachète 68% de la Cunard, les 32% restants le sont l’année suivante. Le géant américain possède déjà plusieurs compagnies positionnées sur des marchés distincts, et veut faire de la nouvelle venue sa branche luxe dans la plus pure tradition anglaise. Aujourd’hui, la compagnie possède le Queen Mary 2 (2004), le Queen Victoria (2007) et le Queen Elizabeth, livré la semaine dernière.

 

…..…..et du Queen Mary 2

 

L’idée d’un nouveau transatlantique a dû mûrir chez Carnival bien avant le rachat de la compagnie anglaise, car une semaine après celui-ci, en juin 1998, le « Project Queen Mary » est annoncé. Il s’agit d’un pari un peu fou. En effet, le dernier transatlantique construit était le Queen Elizabeth 2 en 1969. Il faut savoir que le QM2 n’est pas un paquebot de croisière, mais un liner (paquebot de ligne). Il y a une différence. En tant que tel, le but est de transporter des passagers à travers l’Océan Atlantique avec vitesse et stabilité quelque soit l’état de la mer. Sa coque en acier est donc deux fois plus épaisse que les autres navires, et ses moteurs sont capables de le propulser à près de 30 nœuds (56km/h). Du coup, son coût de construction est beaucoup plus élevé qu’un paquebot de croisière traditionnel. L’émoi fut énorme dans le milieu maritime et chez les passionnés. Mais surtout chez les constructeurs. Qui allait donner naissance au plus grand paquebot jamais construit ? La lutte finale opposa les chantiers Harland & Wolff de Belfast (où naquit le Titanic) et les Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire. Le 9 mars 2000, la réponse tombe : c’est nous qui avons gagné ! Ce jour-là a lieu la signature de la lettre d’intention (préalable au contrat de construction si tout se passe bien) avec les chantiers français. Il faut dire que ces derniers ont toujours eu l’expérience des paquebots, tandis que les chantiers irlandais n’ont pas construit de tels navires depuis des décennies. Le 6 novembre de cette même année est signé le contrat définitif d’un montant de 840 millions de dollars. La construction peut commencer. De nos jours, de tels navires ne sont plus construits tôles après tôles, mais par blocs, ajoutés les uns aux autres dans la cale, comme un énorme puzzle ! Le premier bloc (600 tonnes) est mis en place le 6 juillet 2002. Quand les 98 qui le composent sont en place, il est sorti de la cale sèche le 21 mars 2003 et amené au quai d’armement où se poursuivent les travaux d’aménagements. Entre le 25 et 29 septembre, il effectue ses premiers essais en mer, couronnés de succès. Une seconde série aura lieu entre le 7 et 11 novembre. Mais la fin de chantier sera entachée par une tragédie dont vous avez sûrement entendu parler au JT. La journée du 15 novembre est consacrée à la visite du navire par les familles des ouvriers. Mais la passerelle reliant le quai au QM2 cède, précipitant plusieurs dizaines de personnes dans le vide. 16 d’entres elles ne s’en sortiront pas.

 

Le 22 décembre, l’énorme navire est livré, et 40 000 personnes assistent à son départ des chantiers. Le 26, il arrive triomphalement dans son port d’attache, Southampton, où il sera baptisé par le reine Elizabeth II le 8 janvier 2004. Il commencera par des croisières avant de faire sa première transatlantique entre Southampton et New York du 16 au 22 avril 2004. Depuis, il effectue des croisières dans le monde entier, un tour du monde chaque année entre janvier et avril, le tout régulièrement entrecoupé de traversées transatlantiques (pour info, 21 transatlantiques dans les 2 sens sont prévues en 2011).

 

Les photos suivantes ont été prises lors de la visite des chantiers que nous avons fait le 6 septembre 2003 :

 

Ses caractéristiques sont impressionnantes : une jauge brute de 148 528 tonneaux (plus grand au monde à l’époque, mais surpassé en 2006), 345 mètres de long (plus long du monde mais surpassé en 2009), 41 de large, 1 250 membres d’équipage veillent au confort de seulement 2 600 passagers en base double et 3 000 tous lits occupées (il offre un ratio m² par passager qui en fait le plus spacieux de tous), 1 310 cabines (1 017 extérieures dont 955 avec balcons et 293 intérieures), 17 ponts dont 14 accessibles aux clients. Côté technique, l’énergie est produite par un ensemble de 4 moteurs diesel couplé à 2 turbines à gaz. Une partie de cette énergie sert au fonctionnement des 4 pods (nacelles avec hélices) dont 2 sont orientables à 360°.

 

Vous découvrirez les aménagements au fil de ce carnet de voyage. Depuis sa mise en service, quelques lieux ont été réaménagés ou redécorés suite au retour d’expérience, mais il reste essentiellement le même.

 

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