OVATION OF THE SEAS jour 19 : dimanche 26 juin 2016 Pékin

Après s’être levés à 6h15 et avoir pris le petit-déjeuner au Grill 79, nous retrouvons Barbara et Mr. Tian à 8h. Direction les Tombeaux Ming, à 50km au nord-ouest de Pékin. Nous allons avoir une journée torride avec 37°C ! 

Le culte des ancêtres faisant partie intégrante des traditions, les tombeaux sont très importants dans la culture chinoise. D'après les rites des Ming, on traite les morts comme les vivants. Les morts ont encore une âme et ont encore des besoins comme les vivants. Ainsi, les bâtiments des tombeaux sont des palais impériaux en plus petits avec le mur rouge (symbolisant la terre) et les tuiles jaunes (symbolisant le ciel) signifiant la place supérieure de l'empereur et son pouvoir. 

Les Tombeaux Ming (dynastie ayant régné de 1368 à 1644) consistent en un vaste domaine de 40km² organisé selon la géomancie chinoise feng shui (et classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2003). C’est le 3^è empereur de la dynastie, Yongle (règnera de 1402 à 1424), qui décida de transférer la capitale de Nankin à Pékin, y faisant construire la Cité Interdite. Qui dit nouvelle capitale dit nouvelle nécropole. Il envoie donc son ministre des rites et un géomancien à la recherche d’un site propice aux alentours. Et c’est donc dans cet ensemble de montagnes disposées en fer à cheval de 7km de large que reposent 13 des 16 empereurs de la dynastie, en compagnie de 23 impératrices et un certain nombre de concubines (la tombe du  premier empereur, Hongwu, se trouve à Nankin, alors capitale de l'empire, le second, Jianwen, serait mort dans l’incendie de son palais à Nankin en 1402, tandis que la sépulture du dernier, Chongzhen, se trouve sur la Colline de Charbon où il s’est pendu, nous l’avons vu la veille). Les travaux commencent  en 1409 et chaque empereur y fera construire sa sépulture durant son règne. L'ensemble des tombeaux était protégé par une muraille de 16km et par plusieurs milliers de soldats. De nombreux rituels avaient lieu tout au long de l'année et toute une communauté vivait sur le site pour l'entretenir.

Aujourd'hui, sur les 16 tombeaux, seuls 3 sont ouverts au public : Changling (tombeau de Yongle), Zhaoling (tombeau du 12^ème empereur, Longqing, 1567-1572), puis celui que nous allons visiter, Dingling (tombeau de la Tranquillité), appartenant au 13^ème empereur de la dynastie, Wanli. C’est lui qui demeurera le plus longtemps à la tête de cette dynastie, montant sur le trône en 1572 pour y rester jusqu’à son décès en 1620. Cette tombe est la seule qui a été entièrement fouillée. 

C’est en 1584, alors âgé de 22 ans, que Wanli fait débuter les travaux de sa sépulture. Ils seront terminés en 1590. Le mausolée est l’un des plus grands avec une superficie de 180 000m². La plus grande partie se trouve en extérieur, et comprend plusieurs édifices, autels et jardins. En voici le plan : 

Le caveau à proprement parlé fait 1 200m², creusé à une profondeur de 27 mètres. Il y sera enterré avec ses 2 impératrices (Xiaojing décédée en 1612 et Xiaoduan en 1620). Jusqu’en 1956, on ignorait tout de la structure interne des tombeaux Ming. Mais cette année-là, les premiers sondages sont réalisés sur le Dingling, qui se révèlera inviolé. Les fouilles dureront jusqu’en 1959. En voici le plan : 

Le tunnel est une antichambre voutée qui mène, après avoir passé une énorme porte à 2 vantaux entièrement de marbre, à la chambre avant (front chamber), vide. Puis vient la galerie centrale (middle chamber) qui renferme 3 trônes, celui de l’empereur et ceux des 2 impératrices. Devant les trônes, des objets rituels, dont de grands vases (les célèbres céramiques chinoises bleues et blanches) qui contenaient, lors de l’ouverture du tombeau, de la graisse parfumée qui auraient dû alimenter une lampe perpétuelle ! De part et d’autre de cette salle, 2 salles (left et right chamber), vides elles aussi (selon les dires, elles auraient dû contenir les cercueils des impératrices, mais ces derniers étaient trop grands pour passer dans les galeries y menant). Et tout au fond, la chambre funéraire (rear chamber), qui est la plus grande avec une longueur de 30 mètres, une largeur de 9 et une hauteur de 9,50). Toutes ces salles aux plafonds voûtés sont construites en pierre, sans utilisation de poutres ou colonnes de soutien ! Cette dernière chambre abrite les 3 cercueils impériaux, celui de l’empereur au centre et ceux des épouses de chaque côté. Autour, 26 coffres de laque rouge. La fouille de ces coffres et des cercueils permit de mettre à jour plus de 3 000 objets précieux tels des bijoux de jade, des ors, des textiles, des étains et des porcelaines. Nombre d’entre eux (en fait des copies) sont exposés dans un musée adjacent que l’on visitera par la suite. 

passage créé lors des fouilles

 antichambre

 un vantail de marbre

 la chambre avant

 galerie centrale

 chambre funéraire

la sortie et le monument au-dessus de la tombe

 le musée

Après cette visite instructive, nous reprenons la voiture pour 5 minutes. Nous voici  à la Voie Sacrée (ou Voie des Esprits). En fait, nous aurions du commencer la visite des Tombeaux Ming par là, car c’est en fait l’entrée de la nécropole impériale. D’une longueur totale de 7km, sa construction débute en 1435 mais elle sera reconstruite sous le règne du 11^è empereur de la dynastie, Jiajing (1521-1567). C’est cette voie qu’empruntaient les processions funéraires pour accéder aux tombeaux, et elle représentait un véritable parcours initiatique. Elle symbolise la route menant au ciel : on croyait que l'empereur (connu comme le fils du ciel) venait du ciel par l'intermédiaire de la voie sacrée, et ainsi, on pensait qu’il y retournerait de la même façon.. Voici le plan de la section de Voie Sacrée que nous allons arpenter, longue d’environ 2km (nous la prenons à contre-sens, c’est-à-dire à partir de l’entrée nord (north gate sur le plan, point le plus proche de la zone des tombeaux) en direction du sud (south gate). 

Nous accédons à la Voie Sacrée par la Porte du Dragon et du Phénix, symbolisant respectivement l’empereur et l’impératrice. 

Immédiatement après vient la partie la plus intéressante des lieux. Le chemin passe, sur environ 800 mètres au milieu de la végétation, entre 2 rangées de 36 statues de pierre (18 de chaque côté) : d’abord 4 mandarins lettrés (ou émérites), 4 mandarins civils et 4 mandarins militaires. 

Puis viennent 24 statues d’animaux, tous présentés alternativement debouts et accroupis : 4 chevaux, 4 qilin (l’un des 4 animaux divins dans la mythologie chinoise, empreints de maints pouvoirs ; les 3 autres étant le dragon, le phénix et la tortue), 4 éléphants, 4 chameaux, 4 licornes et enfin 4 lions. Ces 36 statues sont taillées dans une seul bloc de pierre, et constituent chacune un ouvrage d’art magistral. Le statuaire symbolisant la garde d’honneur de l’empereur vise avant tout à orner le mausolée pour former un cortège funèbre. 

les photos suivent l'ordre des animaux décrits ci-dessus, tour à tour debouts et accroupis

Puis enfin, côté sud, se trouve le Pavillon de la Stèle, magnifique bâtisse à double toit. En son centre, une énorme tortue de marbre, symbole d’immortalité en Chine, porte sur son dos la plus grande stèle du pays, haute de 10 mètres. Construite en 1425, elle comporte d’un côté une inscription de 3 000 caractères rédigés par l’empereur Hongxi (4^è de la dynastie Ming, 1424-1425), et de l’autre une composition poétique de l’empereur Qianlong (4^è empereur de la dynastie Qing, 1735-1796). Puis vient la porte sud où nous attend le chauffeur. 

 

Barbara et Pascal en pleine discussion

Comme l’heure de manger approche, nous retournons dans Pékin pour nous rendre au restaurant Guo Lin Jia Chang Cai, où nous sommes quasiment les seuls touristes. Outre les plats traditionnels à partager, on goûte pour la première fois le Mantou, petit pain rond parfaitement blanc car sans croûte, très moelleux, fait de farine de blé, d’eau, de sel et de levure, et cuit à la vapeur. S’il est frit, il devient doré, comme sur la photo. 

Puis nous remontons en voiture, direction le nord-ouest vers le Palais d’Été (sa traduction du chinois donne « jardins de l’harmonie préservée), à 15km de là. C’est le plus grand parc impérial du monde et surtout le mieux préservé. Nous passerons 2 heures à arpenter les allées, temples, jardins et galeries, et y ferons une surprenante rencontre ! Mais avec une superficie de 300 hectares, il nous sera impossible de tout voir malheureusement ! 

L’origine du Palais d’Été initial remonte à 1707, sous le règne de l’empereur Kangxi (dynastie Qing). Dans un paysage de collines et de plaines, il y fait construire différents pavillons et jardins, comme cadeau pour son 4^è fils, Yongzheng. Quand ce dernier lui succède en 1722, les jardins impériaux (appelés « jardin de l’onde pure ») sont fortement agrandis, et il y introduit des ouvrages d’eaux en créant des lacs, ruisseaux et étangs. Durant cette époque, le lac Kunming, jusqu’alors réservoir pour la capitale, est agrandi par une main d’œuvre de 10 000 hommes, et il couvre aujourd’hui les 3/4 de l’enceinte du Palais d’Été ! Jusqu’au milieu du 19^è siècle, les jardins, temples et pavillons seront régulièrement étendus et aménagés, servant de refuge à la cour impériale qui souhaitait échapper à la touffeur de la Cité Interdite. Mais en 1860, en pleine Seconde guerre de l’opium (qui opposa la Chine aux anglais et français qui voulaient y imposer le commerce de l’opium), le palais est saccagé puis incendié. À partir de 1888, l’impératrice douairière Cixi (ancienne concubine et veuve de l’empereur Xianfeng de la dynastie Qing) fait reconstruire le palais à proximité immédiate des ruines de l’ancien. Elle dépensera des sommes considérables, à l’origine destinées à la marine impériale. Achevé en 1895, il est de nouveau saccagé en 1900 pendant la Révolte des Boxers. Mais il est de nouveau réhabilité par Cixi en 1902. Après la révolution de 1911 et la chute de l’empire l’année suivante (proclamation de la République de Chine), le Palais d’Été devient la propriété du célèbre empereur déchu Puyi qui le fait ouvrir au public en 1914, même si lui même est condamné à vivre reclus dans la Cité Interdite. Quand il en est chassé en 1924 (Coup de Pékin), le palais est pillé et laissé à l’abandon. Après la proclamation de la République Populaire de Chine en 1949, les autorités locales commencèrent un travail consciencieux de restauration. Pendant la Révolution Culturelle (1966-1976, lancée par Mao Zedong pour purger le parti communiste chinois de ses éléments révisionnistes et consolider son pouvoir), il est préservé et ouvert au public pour servir de critique du régime féodal. De nos jours, les travaux continuent et les jardins régulièrement entretenus attirent plus de 5 millions de visiteurs par an.  Depuis décembre 1998, il est classé au patrimoine mondial de l’Unesco pour « l’expression exceptionnelle de l’art créatif du jardin paysager chinois, intégrant réalisations humaines et nature en un tout harmonieux ». 

Je ne vais pas détailler tous les pavillons et autres édifices, il y en a tellement ! Mais certains valent quand même le coup de s’y arrêter un peu.

L’entrée principale du Palais d’Été se fait par la porte de l’Est, qui était empruntée seulement par l’empereur et l’impératrice. 

L’un des édifices les plus beaux est le Corridor, qui, avec 728 mètres, est entré dans le Guinness des records sous le titre de « plus long corridor en bois couvert ». Construit en 1750 puis détruit par les forces franco-britanniques en 1860, il sera reconstruit sur demande de Cixi. Divisé par des traverses en 273 sections et ponctué à intervalle régulier par 4 pavillons octogonaux à double toit, chaque poutre, chapiteau ou linteau du long Corridor est décoré de manière unique. On dénombre 14 000 scènes peintes aux couleurs vives, représentant des styles architecturaux, des personnages historiques ou mythologiques, des paysages, des scènes de la vie quotidienne ou bien encore la faune et la flore. En fait, les galeries couvertes représentent un style architectural typique des parcs et jardins chinois : il s'agit, la plupart du temps, d'une longue galerie couverte agrémentée de balustrades et de bancs sur toute sa longueur. D’ailleurs le Corridor est connu pour attirer bon nombre de joueurs de cartes ou autres, qui passent des heures là, protégés du soleil ou de la pluie. 

Le lac Kunming qui, avec ses 220 hectares représente la plus grande pièce d’eau aux alentours de Pékin, est aussi très prisé des promeneurs. Lac aux eaux peu profondes (1,50 mètres en moyenne) et paisibles (sauf aujourd’hui où le vent souffle !), il n’est pas troublé par des cascades, jets d’eau ou fontaines car, dans la tradition chinoise, le calme est bénéfique pour la longévité et la stabilité du pays. Du printemps à l’automne, il se couvre de lotus près des rives et l’on peut y canoter, tandis qu’en hiver sa surface gelée permet de pratiquer luge et patinage ! Pour la petite histoire, les premières opérations de dragage du lac depuis 240 ans sont entreprises en 1990-1991 par 200 000 ouvriers ! Bilan : 652 000m3 de vase en moins, ainsi que 205 bombes datant de la guerre sino-japonaise de 1937-1945 ! 

Le « Bateau de Marbre » est aussi une des curiosités, même s’il n’est pas possible de monter à bord. « Ancré » sur la rive nord du lac, il est construit à l’origine en 1755. Il était doté d’une structure supérieure en bois de style chinois qui a complètement disparu lors de l’incendie de 1860. Suite à la restauration ordonnée par Cixi en 1888, deux roues à aube en pierre y furent ajoutées. Sa coque, faite de gros blocs de pierre et de marbre, mesure 36 mètres, et supporte une structure à deux étages de style occidental faite de bois peint pour imiter le marbre. Ce « bateau » est doté de riches parements : sols parés de briques colorées, plafonds finement sculptés, fenêtres incrustées de verre de différentes couleurs et immenses miroirs placés à chaque travée. Il dispose également d'un ingénieux système de drainage : 4 piliers creux conduisent l'eau de pluie du toit vers les 4 gargouilles à tête de dragon qui ornent les flancs de la coque. Ce bateau de marbre devait servir à admirer le paysage et était sensé symboliser la stabilité de la dynastie Qing. Cixi y donna des banquets fastueux, d'où le surnom de Qingyanfang (« Bateau pour les banquets »). 

Le complexe du Palais de la Bienveillance et de la Longévité servait pour les activités politiques et comme résidence privée. On y trouve plusieurs série de bâtiments :  tout d'abord la salle Renshou, où l’empereur donnait des audiences : 

 

Ensuite, le Palais Leshou  qui constituait la résidence principale de l’impératrice Cixi, ou encore la salle Yulan. Cette dernière a une histoire un peu particulière : en 1898, l'empereur Guangxu tente de modifier et moderniser le système politique de son pays sur le modèle européen, au détriment des intérêts de Cixi, sa tante profondément traditionnaliste et anti-occidentale. Celle-ci met sur pied un coup d'état le 21 septembre de la même année. L'empereur étant « reconnu incapable de gouverner », elle prend en charge la régence de l'empire. Dès lors, chaque fois qu’elle allait demeurer au Palais d'Été, elle y amenait aussi Guangxu et le séquestrait dans la salle Yulan. Il mourra au palais le 14 novembre 1908, à priori empoissonné sur ordre de Cixi. Ironie du sort, elle-même décèdera le lendemain ! 

Et c’est là que nous allons faire une rencontre inattendue, dans la cour du Palais Leshou. Vous vous souvenez peut-être de la famille de Guam, qui était à bord de l’Ovation of the Seas et dont nous avons fait la connaissance lors de l’excursion à Xiamen le 19 juin ? Et bien, nous tombons nez à nez avec eux ici-même ! Ils nous expliquent qu’ils restent aussi quelques jours sur Pékin et que, comme nous, ils ont pris un guide privé pour visiter ses merveilles. Ils repartent dès le lendemain pour quelques jours sur Hong Kong avant de rentrer chez eux. Marrant non ? Après une séance photo tous ensemble et de chaleureuses accolades, nous reprenons notre visite.  

Au loin, on aperçoit la colline Wanshou (de la Longévité), sans y monter. Au sommet, le Pavillon des Fragrances Bouddhiques constitue le plus haut bâtiment de l’ensemble du domaine. Posé sur un socle en pierre de 21 mètres de haut, il en fait 41 mètres. Il servait de lieu de prières pour les empereurs et l'impératrice Cixi venait y présider des cérémonies religieuses. 

Quelques photos prises au hasard de notre balade : 

 

 

Nous reprenons la voiture pour 1/2 heure de trajet, direction cette fois le 21^è siècle ! Nous voici dans le parc Olympique. En 2001, la Chine est désignée pour être le pays organisateur des 29^è Jeux Olympique d’été, en 2008. Pékin n’a pas voulu lésiner sur les moyens et fit appel à de grands architectes et designers chinois et étrangers. 11 028 athlètes de 204 pays participèrent au plus grand rendez-vous sportif mondial. Le site olympique s’étale sur une superficie de plus de 11km². Le long d’une promenade de 1,3km, appelée « boulevard olympique », sont réunit 2 joyaux architecturaux décrits par la suite. 

Le célèbre Stade National de Pékin est la principale structure des JO, servant notamment aux cérémonies d’ouverture et de clôture des jeux (les 8 et 24 août). Imaginé par l’agence suisse Herzog et de Meuron, le début officiel de sa construction intervient le 24 décembre 2003 et il sera inauguré le 28 juin 2008. Le coût final de sa construction reviendra à €325 millions. Il est formé de 42 000 tonnes d’acier et couvre une superficie de 258 000 m² avec 333 mètres de longueur, 294 mètres de largeur et 69 mètres de hauteur. Il est plus connu sous le nom de « nid d’oiseau » de par sa structure très complexe qui rappelle le treillage des brindilles élaboré par les oiseaux. Pendant les JO, il affichait une capacité d’accueil impressionnante de 91 000 places. Depuis, 11 000 places temporaires ont été supprimées et il est dorénavant sous-utilisé, servant de temps à autre pour des compétitions sportives et évènements culturels nationaux et internationaux. La nuit, il brille de 1 000 feux ! 

 

les 2 photos suivantes sont tirées d'internet

Ensuite, le Centre National de Natation de Pékin, plus connu sous le nom de « cube d’eau – water cube ». D’un coût de €136 millions, il est l’œuvre d’architectes australiens et britanniques. Comme son nom ne l’indique pas, c’est un parallélépipède rectangle , qui fait 177 mètres de côté pour 30 de hauteur. A l’époque des jeux, il avait une capacité de 17 000 spectateurs. Comme le Stade National, la première pierre est posée le 24 décembre 2003 et il est inauguré le 28 janvier 2008. Ce qui fait la particularité de cet édifice est son enveloppe extérieure : elle est entièrement recouverte de coussins d’air en ETFE (pour les connaisseurs, éthylène tétrafluoroéthylène !), un matériau plastique très résistant aux différences de pression et de température. Il a aussi la propriété d’absorber l’énergie solaire afin de chauffer les piscines et l’air du bâtiment. Ces coussins d’air sont au nombre de 3 000 et couvrent une surface de 110 000m². Mais c’est à la nuit tombée que l’édifice révèle toute sa splendeur : un ingénieux système d’éclairage led habille le Cube d’Eau de superbes couleurs ! Après les JO, il verra sa capacité réduite à 6 000 places et après d’importants travaux, devient en août 2010 un centre de loisirs aquatiques ouvert à tous. 

les 2 photos suivantes sont tirées d'internet

Juste à proximité, on aperçoit un complexe à la forme originale, le Morgan Plaza. Les 5 bâtiments, qui dominent le site olympique, ont été construits à la même période. Une tour contient un hôtel de très grand luxe, 1 autre des bureaux et les 3 autres des appartements de très haut standing. L’ensemble reprend la forme du dragon, qui symbolise en Chine puissance et réussite (cette créature sera d’ailleurs l’un des symboles utilisés par les empereurs de presque toutes les dynasties chinoises). 

Notre guide Barbara nous avait prévenue : ne soyons pas étonnés si des passants nous arrêtent pour se faire prendre en photo avec nous. Eh bien c’est fait ! Elle nous explique que de nombreux chinois de province, lors de leur visite de la capitale, voient des occidentaux pour la première fois ailleurs qu’à la télé ! Et c’est vrai qu’ils ont l’air plutôt ravis de prendre la pose à nos côtés, et du coup, nous aussi ! Ca nous arrivera plusieurs fois avant notre départ, toujours dans une ambiance très bon enfant !  

 Il est temps de prendre un peu de bon temps pour nous maintenant. Après s’être fait déposer à l’hôtel, direction la piscine dont on ne se lasse pas. Mais oh, il est déjà l’heure de se préparer, car ce soir, nous avons rendez-vous ! En juin 2011, nous étions parti en croisières en Méditerranée sur le Norwegian Epic de la Norwegian Cruise Line (expérience racontée sur ce blog en cliquant sur http://noscroisieres.canalblog.com/archives/2011/10/24/22451181.html). Nous accompagnaient 3 amis : Cédric, Jean-Philippe et Laurent. Cédric est un ancien collègue devenu ami, et depuis 10 ans, il est steward long-courrier chez Air France. Quand il a su que nous serions à Pékin, il a fait la demande pour être sur notre vol retour. Mais suite à une erreur, il a été mis sur le vol partant la veille du nôtre ! Fort heureusement, il se trouve être quand même en escale en même temps que nous. Nous prenons donc le métro pour le retrouver sous le portrait de Mao Zedong sur la façade de la Cité Impériale, place Tian’anmen. 

Ce n’est pas la première fois qu’il fait un vol sur Pékin mais il ne connaît pas le quartier animé du lac Houhai. C’est donc une fois de plus là que nous nous rendons. Après une promenade dans ce lieu toujours aussi bondé, nous trouvons un restaurant qui offre un toit-terrasse, comme beaucoup dans ce coin. Des écrans géants retransmettent les matchs de foot de l’Euro 2016 qui se passent en France. Et devenez qui joue tandis que nous mangeons ? La France face à l’Irlande, et c’est nous qui gagnons ! Bien que notre restaurant soit plutôt calme, tous les toits-terrasses alentours sont bondés de supporters ! Mais nous ne sommes ni supporter ni fan de ce sport. Nous prenons simplement plaisir à nous revoir à 8 200km de Paris, et à partager ces moments autour de cocktails et de plats chinois !  

Après une virée autour du lac, il est temps de nous séparer (mais nous nous reverrons dès notre retour car lui et moi irons voir Céline Dion en concert à Paris le 29 juin). Nous prenons un taxi chacun de notre côté, direction nos hôtels respectifs !