OVATION OF THE SEAS jour 16 : jeudi 23 juin 2016 en mer

Quand nous nous levons à 9h30, la brume a refait son apparition et la température maximale prévue n’est que de 20°C. Dommage pour notre dernier jour ! Après un petit-déjeuner au Windjammer Marketplace, direction le Solarium pour se prélasser dans l’eau chaude et sur les grands lits d’extérieur ! 

En fin de matinée, nous remarquons, grâce au sillage et à la légère gîte du navire, que ce dernier vire de bord assez sèchement ! 

À midi, nous avons l’explication : le commandant fait une annonce pour inviter tous les passagers, quoi qu’ils fassent, à rejoindre leurs cabines pour comptage et fouille des cabines, car il manquerait une personne à bord (membre d’équipage ou passager, on ne sait pas). Il arrive parfois qu’il y ait des disparitions en mer. Entre les suicides, les personnes bien imprégnées d’alcool qui veulent jouer les supermen et les personnes jetées volontairement par-dessus bord (oui, c’est déjà arrivé !), les raisons peuvent être nombreuses. Les services à bord sont tous stoppés et l’Ovation of the Seas se met à faire des ronds dans l’eau et même demi-tour. Il s’arrêtera même pendant un temps. Nous profitons de se retour involontaire dans notre cabine pour commencer à faire nos bagages. Et effectivement, un officier toquera à notre porte pour vérifier que nous sommes bien là et fouiller la cabine et le balcon ! Mais évidemment, on ne cache personne ! 

À 14h, le commandant refait une annonce pour prévenir que finalement il ne manque personne et que nous reprenons notre chemin vers Tianjin. Alors erreur de comptage dès le début ou personne retrouvée ??? Le mystère demeure ! 

Après un déjeuner tardif au Windjammer, repos à la piscine intérieure. C’est le moment idéal pour vous montrer les autres endroits du navire que nous avons moins ou pas fréquentés et de vous parler un peu d’art ! 

Pour les fans de rythmes latinos, c’est au Boleros qu’il faut se rendre, sur la Royal Esplanade pont 4. Au menu : cocktails exotiques, salsa et samba endiablée, en live !  

 

Après la fin de notre croisière, le navire sera basé en Chine jusqu’à fin novembre 2016, puis fera une saison depuis Sydney. Les asiatiques étant des fans de jeux d’argent, la compagnie a installé un petit salon muni de tables de jeux, la Golden Room, accolé au premier niveau du Music Hall. Là, les plus gros joueurs et les VIP pourront, sur invitation de la compagnie uniquement, s’adonner à leur passion en toute discrétion. 

Mais en dehors des croisières pour le marché asiatique, la Golden Room aura une toute autre fonction ! Comme toutes les compagnies, la RCI a son propre programme de fidélité, la Crown & Anchor Society. Il y a 6 niveaux, suivant le nombre de nuits passées à bord d’un navire de la compagnie : Gold pour 3 nuits, Platinum pour 30, Emerald pour 55, Diamond pour 80, Diamond Plus pour 175 et Pinnacle Club pour 700 ! Nous, avec nos 19 nuits (7 sur Oasis of the Seas en janvier 2014 et 12 sur cette croisière), nous sommes au niveau Gold. Chaque niveau amène ses avantages, petits ou grands. Ceux qui sont au niveau Diamond et au-delà verront la Golden Room qui leur sera réservée, sous le nom de Diamond Club. Ils pourront s’y relaxer, prendre un petit-déjeuner, profiter des boissons offertes et d’un service de conciergerie.  

sous Diamond Club (photo internet)

Un autre salon, Concierge Club, est réservé à certains passagers uniquement : les membres Diamond Plus et Pinnacle Club du programme de fidélité, ainsi que les passagers occupant les 3 niveaux de cabines les plus luxueuses. Situé à l’extrême arrière du pont 12, sur toute sa larheur, il offre une vue panoramique et les clients peuvent, comme au Diamond Club, bénéficier d’attentions particulières. 

 photo internet

Les passagers occupant les suites ont aussi leur propre restaurant, le Coastal Kitchen (128 places). Situé pont 14 à proximité du Windjammer Marketplace et ouvert pour les 3 repas journaliers, on y sert une cuisine d’inspiration californienne et méditerranéenne. 

 photo internet

Le navire possède aussi un centre de conférences, tout à l’arrière du pont 13. Plusieurs salles modulables peuvent recevoir jusqu’à 330 personnes.  

photo internet

Ceux qui prennent soin de leur condition physique et de leur corps ne sont pas oubliés ! Une piste de jogging fait tout le tour du pont 15. Un tour complet fait 553 mètres. Pour se reposer, de confortables salons extérieurs jalonnent le parcours !

Situé à l’avant des ponts 15 et 16, le Vitality at Sea Spa and Fitness Center est là pour satisfaire à toutes les envies : au pont 15 le spa propose une salle de relaxations avec boissons, une suite thermale avec 6 transats chauffés en céramique, sauna, hammam et balnéothérapie. Il comprend aussi 19 salles prévues pour des massages en solo ou en couple, des soins visage/corps, mais on peut aussi y faire des séances d’acupuncture, un blanchiment des dents, des soins manucures et même se faire faire une injection de Botox ! Un salon de coiffure est aussi à disposition. Juste au-dessus du spa, au pont 16, le centre de remise en forme offre plus de 100 machines de fitness de dernière génération, en accès gratuit ! Moyennant finance, y sont aussi proposés des leçons de pilates, yoga, spinning (activité de cardio-training sur vélos fixes), etc.  

 

Même les surfeurs trouveront leur bonheur ! Tout à l’arrière du pont 16 se trouve le simulateur appelé Flowrider. Sur un plan incliné, de puissantes pompes projettent vers le haut une couche d’eau de 7,5cm d’épaisseur à une vitesse comprise entre 32 et 48km/h, permettant de reproduire la forme des vagues de l’océan. La RCI fut la première (et jusqu’à présent la seule) a proposer cette activité originale (pour la première fois introduite sur le Freedom of the Seas en 2006). Un peu casse-gueule pour les non-initiés, mais les habitués ont vraiment l’air de s’éclater. Accès gratuit sauf pour ceux qui veulent prendre un cours.  

 

Pour les couples voyageant avec des enfants, qu’ils se rassurent, c’est le paradis pour eux ! Pour ceux de 6 mois à 11 ans, Adventure Ocean a été aménagée à l’avant des ponts 11 et 12. Sous la surveillance d’animateurs qualifiés, le club est divisé en plusieurs zones suivant des tranches d’âge, avec jeux et activités adaptés : les nurseries Royal Babies (6-18 mois) et Tots (18-36 mois), puis les mini-clubs Aquanauts Room (3-5 ans), Explorers Room (6-8 ans), Voyagers Room (9-11 ans). De plus, le Science Lab propose des expériences scientifiques ludiques !  

photo internet

Les pré-ados et ados ne sont pas en reste. Les 12-17 ans se donnent rendez-vous pont 14, au The Living Room, où ils peuvent socialiser et se faire de nouveaux amis autour de tables de baby-foot ou de ping pong, de jeux vidéos, mais aussi regarder des films sur grand écran.  

Les 15-17 ans ont leur propre night-club, le Fuel Teen Disco au pont 15, où ils s’affrontent dans des compétitions de karaoké et où un DJ les entraine sur la piste jusque tard. Non loin, le Arcade Gaming Area est une salle de jeux d’arcade ($1,25 par jeux), tables de air hockey, simulateur de conduite de voitures de sports, etc.  

Comme je l’ai déjà dit, l’Ovation est le troisième jumeau, après les Quantum et Anthem. Mais cela ne veux pas dire qu’ils sont en tout point identiques, loin s’en faut. Tout d’abord, Ovation étant destiné au marché chinois, la signalétique à bord est écrite dans 2 langues, l’anglais et le mandarin. Ensuite, nous l’avons vu, le bar à nouille Kung Fu Panda Noodle Shop remplace le restaurant de burgers Johnny Rockets présent sur les 2 autres. Les asiatiques étant de grands consommateurs, la galerie commerçante a été agrandie de près de 100m², avec une grande boutique Cartier entre autre. 

Mais ce qui différencie le plus l’Ovation des 2 autres, et c’est le cas pour la plupart des paquebots de croisière construits en série, ce sont les œuvres d’arts qui sont exposées à bord. Depuis quelques années maintenant, les compagnies font de leurs navires de véritables vitrines artistiques, en lien avec leurs pays, le marché auxquels ils sont destinés ou aucun des 2 ! Elles investissent des millions de dollars par navire pour présenter soit des œuvres originales spécialement commandées, soit des reproductions. Concernant l’Ovation of the Seas, ce ne sont pas moins de $4,5 millions qui ont été consacrés au rassemblement de 11 000 œuvres disséminées à travers tout le navire, provenant d’artistes internationaux! Mais clientèle asiatique et principalement chinoise oblige, 40% des œuvres sont le fruit d’artistes chinois. Cette collection, inspirée par les mots du célèbre philosophe chinois Confucius « Où que tu ailles, vas-y avec tout ton cœur », recèle quelques merveilles que je tiens à vous présenter (en plus de l’œuvre The Red Threat -le fil rouge-, par l’artiste chinois Bieli Liu, que nous avons déjà vue au niveau de la rotonde The Via) : 

L’œuvre la plus visible (et la plus grande), même si l’on se trouve à terre, est Mama & Baby. C'est cet élément dont je parle en début de voyage qui a été installé à Southampton peu après sa livraison. Sculpture monumentale de 6,5 tonnes et 10 mètres de haut de l’artiste anglais Jo Smith, elle est installée sur le toit du SeaPlex et représente 2 statues de pandas (animale emblématique de la Chine et symbole de chance), la mère et son bébé, qui tendent leurs pattes pour tenter de s’atteindre. C’est aussi un clin d’œil au partenariat tissé entre la RCI et la fondation WWF pour la préservation des océans. Sur Quantum, sa place est prise par l’ours rose Felicia (10 mètres de haut, constitué de 1 340 triangles par l’artiste australien Lawrence Argent) et sur Anthem, c’est Gigi la girafe (10 mètres de haut) qui porte un maillot de bain jaune et une bouée rose (par le français Jean-François Fourtou). Moi perso, j’adore ces sculptures démesurées, elles sont tellement inattendues et incongrues sur un paquebot !  

 

Sky Wave (vague du ciel), par les artistes américains Bill Washabaugh et Jeff Lieberman, est la première œuvre d’art cinétique (en mouvement) en mer ! Située au-dessus du bel escalier qui relie les 2 niveaux arrière de la Royal Esplanade, elle est constituée de pétales de fibres de verre faites à la main et de différentes longueurs. La structure entière pivote et se courbe en différents points, reflétant l’écoulement du vent et de la mer.  

Dans le Solarium, la statue Laura (de l’australien Joseph Marr), faite de résine rouge translucide, capte la lumière du jour et du soleil pour se parer de différentes tonalités.  

 

Les passagers entrant dans le salon Two70° sont accueillis par le Water Dragon Chant du chinois Zheng Lu. C’est une sculpture faite de filaments de métal soudés les uns aux autres et formant de près une structure très complexe !  

L’artiste chinois Zhuang Hong Yi a été commissionné par la compagnie pour exposer plusieurs toiles de sa série Flower Bed (lit de fleur), faites de papier de riz et d’acrylique.  

Les ascenseurs aussi servent de « galerie d’art » ! Ici, un montage surréaliste du photographe de mode chinois Huainan Li, de sa série The World of the Senses (monde des sens), qui mêle portrait de mode traditionnel et beauté de la nature à travers les verres de lunettes de soleil.  

L’art numérique et interactif est aussi très présent à bord.  Pour preuve le tableau digital Flutter Wall (mur du battement d’ailes) de l’anglais Dominic Harris. Il suffit de toucher les quelques 112 papillons pour qu’ils s’envolent, donnant vie à l’ensemble l’espace de quelques minutes, jusqu’à ce que les papillons reviennent à leur place initiale en attendant que d’autres doigts curieux leur offre un nouveau ballet aérien coloré !  

 L'art envahie aussi les cages d'escalier, les coursives de cabines et les extérieurs ! 

 

L'art floral n'est pas en reste, avec de magnifiques compositions de fleurs fraîches. 

 

 Enfin, quelques autres œuvres d'art rencontrées au fil de nos pas :  

 

 Après cet « interlude » artistique, revenons au fil de notre voyage ! 

À 17h, il est temps pour Pascal de s’essayer lui aussi au simulateur de chute libre RipCord iFly. Et je dois dire qu’il s’en tire bien mieux que moi. 

Après une promenade dans le navire, il est temps de finir les bagages. Ils doivent être déposés dans la coursive, devant notre porte de cabine, au plus tard à 23h. Ils seront débarqués le lendemain matin dans le terminal de croisière de Tianjin. Il faut donc prévoir de garder le nécessaire pour s’habiller et se laver le lendemain. 

Pour notre dernier apéritif à bord, c’est champagne sur notre balcon ! 

Puis à 20h30, rendez-vous au American Icon Grill, dernier restaurant inclus dans le prix de la croisière que nous n’avons pas encore testé. Situé pont 4, il peut accueillir 430 personnes. Il sert de la cuisine typiquement américaine et son design est inspiré de la mythique Route 66 et des belles voitures chromées du pays de l’Oncle Sam ! Des phares rutilants et des enjoliveurs joliment colorés servent de plafonniers ou de décorations murales, et des panneaux de verre gravés de paysages bucoliques américains cloisonnent superbement l’espace. Une vraie réussite à mon goût ! 

  

Queques photos de très bel escalier qui relie les restaurants The Grande et Chic au pont 3 aux restaurants Silk et American Icon Grill  pont 4 : 

Après ce diner d’adieu, nous remontons à la cabine déposer nos valises devant notre porte. Elles portent chacune une étiquette numérotée, déposées par notre cabinier. Ce numéro correspondant à un lieu de rassemblement et un horaire de descente. Faire débarquer plus de 4 000 passagers en l’espace de 3-4 heures demande une organisation sans faille ! Puis nous redescendons au Two70° car ce soir, c’est Fireworks Party ! Musique pleins tubes et danse sur fond de feux d’artifices et de pleine lune ! Ambiance géniale pour clore cette croisière !  

début du feu d'artifice 32 secondes après le début de la vidéo!

Après une dernière promenade en extérieure, nous nous couchons à minuit. Mais nous gagnons une heure de sommeil car nous devons remonter nos montres d’autant.