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Les Croisières de Pascal et Fabien
16 juillet 2014

OASIS OF THE SEAS jour 5 : mardi 7 janvier 2014 Falmouth

Après un petit-déjeuner au Windjammer Marketplace, nous assistons à l’arrivée au port de Falmouth à 10h. La journée est prometteuse ! La chaleur du plein soleil commence déjà à se faire sentir ! Au port se trouve déjà un autre membre de la famille RCI, le Serenade of the Seas, aux lignes très élégantes. Construit en 2003 en Allemagne, il fait 90 000 tonneaux et transporte un maximum de 2 500 passagers.

le Serenade of the Seas est déjà à quai

La Jamaïque est divisée en 3 comtés, eux même subdivisés en paroisses : le comté de Cornwall (tiers ouest, 5 paroisses), le comté du Middlesex (tiers central, 5 paroisses) et le comté de Surrey (tiers est, 4 paroisses). Le comté qui nous intéresse est celui de Cornwall, et Falmouth est le chef-lieu de la paroisse de Trelawny. La ville se situe au nord-ouest de l’île.

Falmouth bénéficie d’un riche passé : fondée en 1769 alors que l’île est une colonie britannique, la ville a été méticuleusement planifiée dès le début, avec de larges avenues construites en damier (comme à Manhattan), un système d’approvisionnement en eau moderne (elle est équipée de l’eau courante avant New York !) et des bâtiments publics de style géorgien (style architectural sous le règne des rois George Ier, II, III et IV qui régnèrent sur l’empire britannique entre 1714 et 1830). La cité prospèrera comme port et centre de commerce alors que la Jamaïque est le premier producteur mondial de sucre, mais aussi un grand producteur de rhum proposé à l’export vers la Grande-Bretagne. C’est donc une ville riche, mais dont tout le commerce est basé sur l’utilisation d’esclaves, faisant de la ville (et de la Jamaïque par extension), l’une des principales plaques tournantes de la traite des noirs (on en compte 300 000 à la fin du XVIIIème siècle). Suite à de nombreuses révoltes, la Grande-Bretagne décide de l’abolition progressive de l’esclavage dans ses colonies, qui s’étalera de 1833 à 1840. A partir de ce moment, les affranchis quittent les plantations de cane à sucre pour s’établir sur des terres inoccupées de l’intérieur du pays, ruinant l’économie fondée sur les grandes exploitations. L'économie resta néanmoins dominée par une minorité de planteurs blancs et la population noire commença à se rebeller contre les mesures discriminatoires dont elle faisait l'objet. Devant l'indifférence du gouvernement britannique, une rébellion éclata à Morant Bay (sud-est) en 1865, suivie par un mouvement de révolte qui s'étendit à tout le pays. Cette rébellion aboutit à l'abolition de l'Assemblée locale et à l'établissement d'un gouvernement colonial relevant de la Couronne. Elle ne fut finalement maîtrisée par les autorités britanniques qu’en 1884. La crise économique qui nait de la Première Guerre Mondiale est présente également en Jamaïque. Il y a plusieurs grèves et émeutes violentes qui font des morts car la colonie n’arrive pas à reprendre le dessus sur la crise. Dans les années 30, des syndicats commencent à émerger, qui permettront petit à petit aux noirs de prendre conscience de leur héritage. D’importantes modifications politiques ont lieu à partir du milieu des années 40, notamment de la part des nationalistes, qui permettent à la Jamaïque d’obtenir son indépendance, dans le cadre du Commonwealth, le 6 août 1962.

Malgré toutes ces épreuves, Falmouth est connue pour avoir su préserver son riche passé historique et architectural, même si ce dernier a aujourd’hui besoin de gros investissements pour être rénové. Mais ce qui aurait du être une balade agréable dans les rues de la ville s’est quelque peu transformé en « fiasco » !

L’Oasis accoste dans le terminal de croisière inauguré en mars 2011, spécialement construit au prix de $180 millions afin de pouvoir accueillir ce mastodonte. Le terminal se trouve presque au cœur de la ville et a été construit de telle sorte qu’il ressemble à un village à l’architecture coloniale typique. De nombreuses bâtisses (magasins de souvenirs, duty-free et cafés) entourent une grande place où l’on trouve un marché artisanal et des kiosques de vente d’excursions. Après y avoir fait un petit tour, nous passons la sécurité pour nous rendre dans la vraie ville.

après un majestueux demi-tour...

...l'Oasis vient lentement se mettre à quai en marche arrière!

le terminal de croisière 

Pascal et moi nous promenons d’abord sur les artères touristiques, mais déjà, des locaux nous sollicitent pour qu’on achète de quoi « fumer » ou bien pour nous faire visiter la ville moyennant finance évidemment. Une fois, ca va, mais quand c’est très souvent, ca passe moins bien. Nous passons le palais de justice datant de 1815 (reconstruit en 1926 suite à un incendie), puis the Baptist Manse, premier temple maçonnique de l’île, construit en 1798. Nous décidons alors de nous aventurer dans des rues plus calmes, jusqu’à la William Knibb Memorial Baptist Church. Cette église se trouve à l’emplacement d’une chapelle baptiste construite en 1831, dans laquelle officia le missionnaire baptiste William Knibb. Cet anglais était arrivé en Jamaïque en novembre 1824, d’abord dans la capitale Kingston, puis Savanna-la-Mar en 1828 avant Falmouth en 1830. Il fut l’un des plus ardents défenseurs des droits des escales, et en sera l’un des soutiens lors de la grande révolte des esclaves jamaïcains débutée en 1831. Renvoyé en Angleterre en 1832, il défendra leur cause au travers de réunions publiques en Angleterre et en Ecosse. L’abolition sera déclarée l’année suivante. Détruite en 1944 par un ouragan, l’église est reconstruite dans son état actuel, utilisant des matériaux de la chapelle d’origine.

le palais de justice

la William Knibb Memorial Baptist Church de l'extérieur...

...et de l'intérieur

Nous pensions être tranquille dans les petites rues, mais au contraire, nous avons attisé la curiosité des locaux : deux hommes se promenant ensembles doit paraître suspect, car nous nous entendons demander par deux fois ce que nous étions l’un pour l’autre ! Il faut savoir que la Jamaïque est l’un des pays les plus homophobes du monde ! Saoulés par tant de « sollicitude », nous décidons d’écourter notre promenade et de retourner au navire. Mais non sans passer par Water Square. Comme je l’ai dit avant, Falmouth fut l’une des premières villes à être équipée de l’eau courante. C’est au centre de cette place, en plein dans la ville, que fut construit en 1798 un grand réservoir alimenté par une rivière grâce à un aqueduc. De là, l’eau était acheminée vers les habitations par des pompes, ou bien transportée par les esclaves. Le réservoir d’origine fut démoli en 1954 et remplacé par un jardin et une fontaine.

Water Square

De retour au terminal, nous allons faire quelques emplettes souvenirs, voir les deux navires de plus près, puis allons prendre un verre au Margaritaville, chaine américaine de bar/restaurant avec piscines et animations tonitruantes !

gigantesque!!!

le petit frère...et le grand!

A 13h30, nous retournons à bord de l’Oasis et déjeunons au Windjammer Marketplace. Puis nous profitons du magnifique soleil qui inonde le Solarium, son bassin, ses jacuzzis et nos transats !

A 18h45, notre hôtel flottant lève l’ancre à destination du Mexique, mais pas avant le surlendemain.

En même temps que le départ, nous prenons l’apéritif au bar extérieur Wipe Out, à l’extrême arrière du pont 16, situé dans le quartier Pool and Sports Zone. Il sert surtout à étancher la soif des surfeurs du bord. Des surfeurs à bord d’un paquebot ??? Et oui, de part et d’autre du WipeOut Bar se trouvent deux simulateurs de surf appelés Flowrider. Sur un plan incliné, de puissantes pompes projettent vers le haut une couche d’eau de 7,5cm d’épaisseur à une vitesse comprise entre 32 et 48km/h, permettant de reproduire la forme des vagues de l’océan. La RCI fut la première (et jusqu’à présent la seule) a proposer cette activité originale (pour la première fois introduite sur le Freedom of the Seas en 2006). Un peu casse-gueule pour les non-initiés, mais les habitués ont vraiment l’air de s’éclater. Nous, on a pas essayé !

le WipeOut Bar 

l'un des deux Flowrider

un futur champion?

C’est aussi ici que se trouve le départ de la première tyrolienne en mer, la Zip Line. Sur une distance de 25 mètres, elle traverse le haut de Boardwalk (9 ponts plus bas). Rien à voir avec celle de Labadie, mais c’est une belle innovation sur un paquebot ! A proximité, le Oasis Dunes est un minigolf de 9 trous accessible gratuitement, et le Sports Court offre un terrain de basket à l’échelle, très prisé des jeunes américains.

le départ de la tyrolienne se fait au-dessus du O de Oasis

et c'est parti !

 

Le Wipe Out Bar offre également une vue plongeante sur l’AquaTheater, 10 ponts plus bas ! C’est justement là que nous nous rendons ensuite, dans le quartier Boarwalk, pour assister à un magnifique spectacle. Première mondiale sur un paquebot, il s’agit d’un amphithéâtre extérieure de 720 places, disposées en terrasse entre les ponts 5 et 6. En contre-bas, une piscine en forme de haricot aux dimensions surprenantes sur un navire : 16 mètres de long, 7 de large, et jusqu’à 5,5 de profondeur (la plus grande piscine d’eau douce en mer !). En effet, le fond peut monter ou descendre en 3 endroits différents, créant ainsi des profondeurs variées en fonction des besoins. Surplombant la piscine, des plongeoirs de 3, 10 et 17 mètres ! (évidemment interdits au public). En journée, la piscine peut servir pour les passagers pour nager ou prendre des leçons de plongée (nous n’avons pas eu l’occasion de la voir utilisée comme telle), mais certains soirs, comme ce soir-là, elle sert pour le spectacle aquatique spécialement créé pour le navire, nommé « Oasis of Dreams » (d’une durée de 45 minutes). 16 anciens (mais jeunes) champions, dont un français, proposent un mix d’Esther Williams et du Cirque du Soleil : un mélange d’acrobaties aériennes (grâces à des filins, échelles de corde et un trampoline), danses synchronisées et plongeons acrobatiques, le tout sur fond de jeux de lumières, de jets d’eaux et de musique. Vraiment impressionnant et féérique ! Des caméras sous-marines et aériennes filment tout ce qui se passe et retransmettent les images sur 2 écrans géants de chaque côté de la piscine. Malheureusement, interdiction de filmer le show avec les caméscopes personnels. Les photos étant autorisées, j’ai bravé l’interdiction en utilisant la fonction vidéo de l’appareil photo, mais ca ne donne pas grand-chose. J'ai juste réussi à filmer un peu l'entrainement des plongeurs quelques temps plus tôt. Si vous souhaiter, allez sur le lien suivant pour voir deux vidéos de 15 minutes : www.youtube.com/watch?v=XUCcPuBbLjM (première partie) et www.youtube.com/watch?v=KtTcWQQB2rk (seconde partie).

l'AquaTheater

 

Oasis of Dreams

Après notre dîner au restaurant Opus et la visite habituelle au Casino Royale (de nouveau allégés de quelques dollars !), je débute mon « reportage photo » des différents lieux pour avoir le moins de monde possible sur les clichés. C’est la raison pour laquelle je fais la plupart du temps le tour des navires tard le soir, ou carrément en pleine nuit ! C’est tard ce soir-là que j’ai pu prendre « à vide » la bibliothèque (pont 11, 8 places) où l’on peut emprunter des livres en tous genres et plusieurs langues, ainsi que la salle de jeux Seven Hearts (72 places, pont 14), où les aficionados des jeux de cartes ou de société peuvent jouer (souvent jusque très tard dans la nuit !). C’est ici aussi qu’on trouve des ordinateurs avec accès internet (payant).

le bonheur des lecteurs...

...et des joueurs bde cartes ou de société

Solarium Bar, tard le soir

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